GLOBALIA / Jean-Christophe Rufin

Globalia / Jean-Christophe Rufin. Paris : Ed Gallimard, 2005 (Cote : 840 RUF).

"Etant donné que l'on court partout toute l'année à l'ISTOM, c'est souvent plus durant les stages que l'on prend véritablement le temps de lire... 

Parmi mes lectures de stage, voici un livre que j'ai particulièrement apprécié "Globalia" de Jean-Christophe Ruffin... 

Ce livre ne ressemble en rien à ce que j'avais pu lire de lui avant, c'est à dire des fictions tels que Rouge Brésil se situant dans des époques passées et servant parfois plus ou moins à des témoignages historiques. 

Ici rien de tel. Rufin choisit "l'immédiateté de notre monde", dans un futur proche, et nous parle de Globalia. La démocratie dans Globalia est "universelle et parfaite, tous les citoyens ont droit au minimum prospérité à vie, la liberté d'expression est totale et la température idéale." Evitez cependant d'en sortir car les non-zones pullulent de mafieux et de terroristes !

Vous pouvez choisir de lire ce livre comme un roman d'aventures et d'amour... Mais derrière cela, il y a plus... 

On s'interroge. Bizarrement, les non-zones se situent dans les pays en voie de développement. Globalia est étrangement américanisé et occidentalisé. On s'interroge sur les mutations du Tiers-Monde, sur les famines "nourries" par les pays du Nord, sur l'existence de ce monde possible, et sur les limites d'une démocratie poussée à ces limites. Un livre à dévorer."

(c) Marine Rétif, le 05/02/2018

Quelques mots sur l’auteur :

Docteur en médecine, Jean-Christophe Rufin se rend au début des années 1970 en Ethiopie, pays alors ravagé par la guerre, et rejoint les bataillons humanitaires. Ancien vice-président de Médecins sans frontières, directeur d'Action contre la faim, il a mené de nombreuses missions en Afrique et en Amérique latine. Ces séjours lui inspirent deux romans, tous deux récompensés par un prix Goncourt, le premier par celui du premier roman, et le second par le 'vrai' Goncourt : 'L' Abyssin' et 'Rouge Brésil'. Son militantisme de la première heure ne l'empêche pas de poser un regard critique sur la gestion de l'humanitaire et sur les travers de la démocratie en général. (Biographie tirée de evene.fr).