RÉDACTION, CITATION BIBLIOGRAPHIQUE / Utilisation des sources documentaires

Un point sur la rédaction scientifique, et les citations de sources, la présentation d'une liste bibliographique.

Attention, la fiabilité du document que vous utiliserez dans un travail universitaire est important.

Un rapport de stage, un mémoire de fin d'études, une thèse, TOUS les travaux d'étudiants doivent se baser sur des sources documentaires valides, et des auteurs reconnus, qui s'avèrent être largement cités par d'autres documents.

  

Google Scholar, permet de rapidement trouver les noms des auteurs les plus spécialisés et qui font autorité dans chaque domaine de Sciences et de Sciences Humaines.

Pourtant, une recherche documentaire peut bien évidemment être faire sur un moteur de recherche plus généraliste, comme Google.

Mais, un regard avisé sur les résultats qui sont proposés permet de n'ouvrir que les sites dont l'URL fait sens.
L'URL intègre le nom d'un organisme (http://www.istom.fr/) qui permet à l'internaute de connaître immédiatement le producteur de l'information). Si un(e) lycéen(ne) cherche de l'information sur l'ISTOM, il est logique que le site mis à jour par l'école elle-même soit plus riche en informations qu'un autre site comme Wikipédia par exemple, qui sera moins fiable (car moins au cœur de l'information produite au quotidien).

Première précaution donc, aller chercher l'information chez le producteur lui-même, et avoir du bon sens.
Ainsi, l'étudiant(e) qui travaille sur les huiles essentielles pourra aussi obtenir de l'information en rencontrant des producteurs, des laboratoires de transformation... Et ne pas se cantonner à ce que la toile rend visible, et parfois creux...

Deuxième précaution, avoir un œil sur le suffixe de l'URL. 
Le .com, .org, .edu, .gov n'est jamais anodin.
L'étudiant(e) qui cherche des informations sur le système bancaire, et ne se base que sur des informations issues de sites .com, consulte des informations économiques écrites par des sites commerciaux, dont le but est de vendre l'information qu'ils dévoilent. Nous pouvons ici nous attendre à ce que ces informations soient partiales, et manquent d'objectivité. Un sens critique et du recul sont ici très utiles pour lire ailleurs sur le même sujet et faire la part des choses, se faire un avis plus sérieux.

Troisième précaution : et non la moindre.
Savoir citer et écrire une notice bibliographique, qui donne clairement la référence du document utilisé dans un travail universitaire.
- Citer un auteur dans un corps de rédaction : c'est mettre l'extrait utilisé entre guillemets. 
- Citer un auteur dans un corps de rédaction lorsque l'on reformule l'idée avec ses propres mots, c'est écrire Selon Martin, l'idée que..., pour que l'auteur soit clairement référencé comme la référence de notre argumentation.
- Lister des références bibliographiques, c'est classer par ordre alphabétique, les noms des auteurs qui ont été vraiment utilisés pour l'élaboration d'un travail universitaire.
- Lister des références bibliographiques, c'est indiquer non les seuls URL de sites visités trop rapidement. C'est indiquer avec précision, et dans un ordre déterminé et normalisé, le titre de l'ouvrage, ou de l'article, le titre de la revue dont l'article est issu, le nom de l'éditeur, la date de publication, et le numéro de la revue dont l'article est issu. En réalité le fait que la référence indique que le document est en ligne (avec le mention de l'URL) est bien accessoire. C'est avant tout la valeur de l'auteur, la qualité de l'édition, la notoriété de la revue qui seront jugées.

Chaque travail universitaire demandé par un organisme de formation est lié à un document de référence que l'étudiant doit respecter, avec des modalités de rédaction particulières à cet exercice, dans ce cadre précis, et selon les règles de l'Etablissement Universitaire auquel il est rattaché.

Aussi, l'étudiant(e) doit toujours s'appuyer sur des documents scientifiques sélectionnés avec intelligence, pour faire un travail de qualité. Et toujours suivre les consignes de son organisme de formation qui lui délivre un document où doivent figurer les modalités de dépôt de normes de rédaction bibliographique à respecter.

Le travail de rédaction bibliographique n'est pas compliqué. Il est simplement très important de ne pas tricher (plagiat dans le cas où les auteurs ne seraient pas cités qui peut coûter très cher !), et de prendre les choses au sérieux pour bien indiquer tous les éléments obligatoires à signaler dans le rappel des sources documentaires (Nom d'auteur, titre d'ouvrage, titre de revue, date de publication, éditeur, n° de revue).

En résumé, c'est avant tout l'auteur de l'information qu'il faut évaluer, bien avant de décider que le simple titre du document correspond à notre problématique. 
Se poser des questions sur la légitimité, la fiabilité de l'information en fonction de son auteur impose à l'étudiant de davantage sélectionner, et à éliminer certains documents, dont le seul intérêt est de porter un titre proche de son sujet d'étude.

L'objectif de l'étudiant en travail de rédaction scientifique, est de s'assurer de fonder son raisonnement, son argumentation, sur des bases valides et solides. Ce qui compte alors, ce n'est pas le volume des articles ou livres sélectionnés. En revanche, la qualité des documents repérés, lus, analysés, ainsi que la variété des auteurs qui peuvent avoir une conception différente du sujet permet à l'étudiant d'avoir une vision globale, et de pouvoir s'appuyer sur des auteurs reconnus dans le sujet d'étude. Ce qui est toujours apprécié par les correcteurs et évaluateurs de tout travail universitaire. Et ce qui s'avère toujours être une béquille inébranlable lors d'une soutenance de mémoire : pouvoir se référer à une lecture face à un jury qui vérifie le contenu de l'écrit !


(c) Véronique Meynier, Responsable des ressources documentaires de l'ISTOM, le 11/06/2019.