LA OU VONT NOS PERES / Shaun Tan
Là où vont nos pères / Shaun Tan. Editions Dargaud, mars 2007. (Collection : Long Courrier). (Cote : 741.5 TAN).
Un homme emballe délicatement une photo de famille, referme sa valise et caresse la main de sa femme. Au dehors, de longs tentacules noirs, inexorables, menacent d’engloutir progressivement la ville.
Un homme emballe délicatement une photo de famille, referme sa valise et caresse la main de sa femme. Au dehors, de longs tentacules noirs, inexorables, menacent d’engloutir progressivement la ville.
A
la gare, l’homme embrasse une dernière fois sa fille et son épouse, et le train
l’emmène, au loin, là-bas. Il part. Il part chercher un ailleurs moins sombre,
vers un espoir de vie meilleure. Il part aussi, sans le savoir encore, vers des
rencontres riches en saveurs, des obstacles et des déceptions, des petites
joies simples et pétillantes, des découvertes colorées…
Dans
ce magnifique ouvrage onirique sans paroles, Shaun Tan nous transporte dans un
monde volontairement imaginaire mais terriblement ancré dans la réalité. D ’un trait
résolument réaliste et chaleureux, et dans des tons de couleur sépia et parfois
très sombres, il parvient à transmettre au lecteur une émotion et une humanité
confondantes, sur le thème universel et si actuel de l’émigration. La fatigue
du voyage, les contrariétés administratives, la recherche d’emploi, les
nouvelles amitiés, nul besoin de mots pour décrire la nouvelle vie d’un homme
cherchant simplement le bonheur pour sa famille.
Prix
du meilleur album du festival d’Angoulême en 2008, «Là où vont nos pères» est
résolument l’un des plus beaux ouvrages de bande dessinée produits ces
dernières années.
(c) Sylvain Halftermeyer (Responsable MJE à l'ISTOM), le 25/07/17
Quelques mots sur l’auteur :
Né
en 1974, Shaun Tan vit à Perth, en Australie. Diplômé des Beaux-Arts et en
littérature anglaise, il est illustrateur et auteur indépendant. Il partage son
activité professionnelle entre la réalisation de livres illustrés et des
collaborations avec des studios d’animation comme Pixar et Blue Sky. Il s’est
vu décerner le prix du meilleur dessinateur au World Fantasy Awards de Montréal
en 2001.
En
2010, The Lost Thing, court métrage d’animation basé sur son livre du même nom,
est primé dans plusieurs festivals internationaux, dont les Oscars, dans la catégorie Meilleur
court métrage d’animation.
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